Les Chroniques d'Isaia
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Les Chroniques d'Isaia

Bienvenue dans le monde des rêves, ami voyageur ! Tu découvriras ici l'univers d'Isaia, ses légendes, ses maléfices, ses héros de guerre et ses créatures mystiques. Deviens à ton tour un héros d'Isaia en pénétrant dans le JDR basé sur le roman!
 
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 Extrait chapitre 5 - Révélations

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MessageSujet: Extrait chapitre 5 - Révélations   Extrait chapitre 5 - Révélations Icon_minitimeJeu 19 Nov - 19:06

Chapitre 5


Révélations



- Je crois en votre combat, Dame Zane… Considérez-moi, désormais, comme votre allié. Je fais serment d’unir avec vous le cœur des hommes et des Eldariens, et de restaurer un jour cette si glorieuse alliance qui permit à nos ancêtres de s’avancer jusque dans les terres de la nuit éternelle…

Zane lui répondit par un merveilleux sourire, et termina son repas avant de s’allonger un peu sur un tapis de mousse et d’herbe moelleuse.

- Qu’en est-il des elfes noirs ? Ne pouvons-nous pas leur faire entendre raison ? Signer d’autres traités ? Après tout, ils sont du même sang que votre peuple ! Questionna Zane avec une once d’espoir.

Aldaron eut un léger sourire triste, et posa un regard attendri sur l’innocente ingénue.

- Nous étions un peuple uni lors du Second Âge. L’Âge Noir nous a divisés. Face à la suprématie de l’Empire, notre race a évoluée. Beaucoup d’elfes ont migré vers les côtes près de l’Astirian, à l’ouest, et ont disparu sans laisser la moindre trace. Peut-être ont-ils trouvé quelque chose par-delà l’océan, un refuge, une île, que sais-je… Mon peuple n’a pas voulu céder face à la menace. L’Eirun a toujours été notre territoire, et nous l’aimions. Jadis, personne ne voulait quitter les forêts, nous ne pouvions imaginer être soumis à l’agressivité constante d’une vie citadine. Nous nous sommes battus aux côtés des hommes pour préserver nos terres, et nous avons hérités du surnom d’elfes sylvains. Mais nous avons été trahis. Certains d’entre nous, séduits par le pouvoir que leur offrait l’Empire, se sont retournés contre nous, et nous ont attaqués. L’Eirun s’est divisée, et la forêt d’Hildegarde délimita le territoire des traîtres. Touchés par la malédiction du Dieu Sombre, leur peau s’est noircie, et la blancheur de leurs cheveux témoigne du phénomène artificiel de leur longévité. Ils sont devenus fourbes et cruels, s’avilissant au fil des âges, et ne vivant plus que pour nous anéantir. Leur haine est devenue leur seule raison d’exister. Mais à travers leurs yeux de braise, je ne peux m’empêcher de voir ce qui jadis aurait pu être un frère, et je me lamente du pouvoir toujours plus grand de Neùri… Notre cœur est si faible, n’est-ce pas ? Cela m’attriste, et je n’ai jamais pu consentir à répondre à cette guerre sans fondement… Aucune guerre n’a de réel fondement, d’ailleurs… Les elfes noirs ont juste oublié quelle était la raison d’être de notre peuple. Nous avons toujours vécus selon la nature et les arts. Nous avons développés en premier l’écriture, nous avons crées les instruments et les chants, et nos balades elfiques sont réputées dans tout Kristalia. Nous avons utilisés les arts martiaux comme des danses, nous avons cherchés à aiguiser notre esprit avant d’aiguiser nos lames, et nous privilégions le pacifisme plutôt que de répondre aux conflits. Seulement voilà, l’heure est grave, et nous ne voulons pas d’un second Âge Noir… C’est pour cette raison, Dame Zane, que j’aimerai croire en votre pouvoir, et en ce rituel que les prêtres vous enseignent depuis votre naissance. Pour que vous parveniez à effectuer l’Appel, je serai prêt à vous accompagner jusqu’aux portes des terres de la nuit éternelle…

Zane était troublée par les mots d’Aldaron. Son esprit vacilla, et elle se sentit particulièrement mélancolique lorsqu’il lui parla du rituel des Enfants de Tyr. Ce rituel consistait en une danse et un envoûtement phonique qui permettait d’entrer en osmose avec l’Esprit du dieu. Ce rituel n’avait jamais marché. Mais comme le Temple conservait les manuscrits phoniques les plus anciens et les plus précieux, les prêtres étaient persuadés que l’Appel était leur unique solution de rédemption. Pour elle, tout ceci lui était incompréhensible, et elle se doutait bien qu’on lui demandait uniquement de se sacrifier. Mais elle ne voulait pas en entendre plus. Elle préférait savourer ces quelques instants de liberté si chers à son cœur, les seuls instants de répit qu’elle pouvait goûter hors du Temple d’Andora…

Zane ferma un moment les yeux, et tâcha de se projeter hors de son temps. Comme elle aurait aimé ne pas vivre durant cet âge tragique. Elle s’imaginait vivre au Premier Âge, avant que tout ne s’effondre…

Ce n’était que dans ses rêves qu’elle pouvait songer à l’avenir…



[...]



Aldaron se sentait fier de cet intérêt particulier qu’elle portait à la culture de son peuple et, dès qu’il eut fini, lui proposa de lui faire découvrir une autre part importante du quotidien des Eldariens. Avec une curiosité enfantine, elle se laissa prendre au jeu, et il sortit de son escarcelle un magnifique petit objet en bois, taillé en forme d’étoile et gravé de quelques décorations élégantes. Plusieurs trous y avaient été percés, et il lui sembla que l’objet était creux.

Aldaron le porta alors à ses lèvres et, dans un souffle enchanteur, fit résonner l’instrument dont émana une mélodie envoûtante, une vibration intense et douce qui fit frémir la jeune prêtresse, car elle semblait faire écho dans la forêt, transcendant à la fois hommes et arbres, formant une harmonie parfaite et cristalline.

- C’est merveilleux ! Je n’avais jamais entendu un tel son ! Mais qu’est-ce donc ? Est-ce enchanté ? S’exclama Zane, émerveillée.

Aldaron laissa échapper un léger rire amusé, et posa délicatement l’objet entre les mains de Zane.

- C’est un Harphonia, une sorte d’ocarina taillé dans le bois d’un arbre de l’Aunwe. Vous comprenez à présent ? Cet instrument m’a été offert par ma mère avant qu’elle ne rejoigne les Portes du Temps. J’ai toujours cru que l’Aunwe était une légende elfique destinée à bercer les rêves des enfants, mais elle m’a donné la preuve de son existence en me transmettant sa passion pour la musique. Tenez, je vais vous apprendre. Ainsi, nous pourrons partager quelques instants de sérénité. Cela vous reposera…

Zane se laissa guider par les mains de l’elfe. Il lui enseigna la manière de souffler, et la position de ses doigts, et ils passèrent quelques instants à apprendre une mélodie simple. Quand Zane parvint enfin à tirer de l’instrument un souffle clair et pur, une larme coula malgré elle sur sa joue tant la beauté de ce son l’avait émue.

- Cet instrument est assez spécial… Il y a diverses manières d’en jouer. Il reflète souvent l’âme de son possesseur. Le son que vous avez pu en tirer me ravit !

Touchée, Zane ne sut que répondre. Aldaron l’invita à continuer, ce qu’elle fit, sentant ses mains trembler en effleurant le bois légendaire. Alors une voix mélodieuse et somptueuse s’éleva dans la forêt. Une voix douce, calme, qui formait un chœur avec l’instrument. Une voix qui soufflait avec force et tendresse une complainte eldarienne dont les mots se mêlaient au son de la forêt.

Aldaron chantait. Il chantait une mélodie ancestrale en l’honneur de sa mère, et cela le transportait. Pendant un instant béni, Zane expérimenta une forme d’osmose et d’harmonie sereine qu’elle n’avait jusqu’alors jamais connu. La musique elfique avait transcendé son cœur et son esprit, la projetant dans un état de méditation tel qu’elle se sentit reposée, calme, exempte de tout sentiment négatif…

Lorsque ses lèvres quittèrent l’instrument divin, la voix d’Aldaron s’estompa, et le son de leur chant harmonieux s’évanouit dans un écho subtil. Il y eut un long moment de silence, durant lequel les deux compagnons savourèrent leur existence, puis, Zane reposa lentement l’instrument entre les mains d’Aldaron, et le remercia avec beaucoup d’émotion.
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