Les Chroniques d'Isaia
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Bienvenue dans le monde des rêves, ami voyageur ! Tu découvriras ici l'univers d'Isaia, ses légendes, ses maléfices, ses héros de guerre et ses créatures mystiques. Deviens à ton tour un héros d'Isaia en pénétrant dans le JDR basé sur le roman!
 
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 Extrait chapitre 11 - "Le Nazor"

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MessageSujet: Extrait chapitre 11 - "Le Nazor"   Extrait chapitre 11 - "Le Nazor" Icon_minitimeDim 29 Nov - 13:22

Les landes du Nazor : terres arides et caillouteuses, grises et mortes, dont les collines rocheuses semblaient se déchirer du sol pour s’élever vers les cieux. Pas une fleur, ni même une parcelle de terre : juste des roches à perte de vue, plaines désertiques et plateaux rocailleux. Le ciel s’était teinté de gris, et déjà l’orage grondait, faisant vibrer la terre qui semblait respirer au rythme des éclairs. Une fine bruine tombait, trempant le sol de gouttelettes de pluie. Une faible brume s’était installée dans les vallées de roches, tarissant la lumière enflammée des torches qui luisaient dans la semi-obscurité. Le vent sifflait, assourdissant parfois les soldats qui se tenaient immobiles sur les hauteurs, cherchant du regard leurs ennemis. D’immenses feux de bois avaient été allumés, chassant les ténèbres alentours et réchauffant les mercenaires qui s’en trouvaient près.

Lentement, la brume s’effaçait, portée par le vent, dévoilant des milliers et des milliers d’hommes qui se tenaient en rangs, aussi bien dans les plaines que sur les hauteurs. Il y avait là des humains vêtus de rouge et de noir, portant chacun des armures et des épées, brandissant fièrement le drapeau d’Alkana. Il y avait également des Eldariens, portant eux aussi armures et épées, vêtus de vert et d’argent, et brandissant le drapeau d’Eldair’Kan.

Les archers étaient postés sur les hauteurs, leurs armes braquées vers l’est, une torche brûlant à leurs côtés. Des mages se mêlaient à eux, prêts à allier leur magie aux flèches enflammées. Quant aux autres hommes, ceux qui occupaient les plaines et semblaient s’étendre à l’infini, cachés dans la brume, il s’agissait des fantassins prêts à se jeter sur l’ennemi au premier signal de leurs maîtres : le roi Renwick et le roi Aldaron.

Renwick, un vieil homme vêtu d’une armure noire complète et d’une longue cape rouge, toisait son armée du haut d’un monticule rocheux. Il savait que l’ennemi arriverait par les plaines, et qu’il était à l’abri tant qu’il resterait perché là-haut, sur son noir destrier. Il portait à son côté une lourde épée d’or et semblait satisfait de voir s’étendre ainsi plus de cent mille hommes prêts à se battre pour la conquête du Nazor.

Aldaron, lui, s’était positionné au centre même de son armée, parmi les fantassins. Il reposait sur un cheval blanc, portait une armure d’argent ainsi qu’une lourde cape verte, et était armé d’un arc et d’une épée elfique. Sur son épaule reposait une chouette, ses larges yeux jaunes fixant l’horizon.

Aux côtés d’Aldaron, Sina se tenait droite parmi les hommes et les elfes, n’ayant revêtit que des gantelets et des jambières, ainsi qu’une pièce d’armure recouvrant sa poitrine. Elle tenait entre ses mains son bâton de chaman et semblait attendre imperceptiblement que le combat débute.

Alors le ciel se déchira sous la puissance du tonnerre, parsemé d’éclairs aveuglants et de noirs nuages. La bruine se changea en pluie, puis la pluie se changea en averse. Mais les hommes restaient inertes.

L’eau fraîche ruisselait sur leurs armures, trempant leurs surcots et leurs capes, mouillant leurs visages, dégoulinant dans leurs cheveux. Les torches s’éteignirent lentement, et les mages durent raviver les flammes grâce à leur magie. Hormis le grondement sourd qui provenait des cieux, le tremblement de la roche sous leurs pieds, et le martèlement de leur cœur dans leur poitrine, les soldats n’entendaient rien. Tous attendaient, immobiles, les yeux rivés vers les landes désertiques et brumeuses qui s’offraient à eux. Tous attendaient bravement la mort, ayant fait de leur cœur une pierre, tâchant de ne ressentir ni doute ni crainte. Le futur des terres libres était de nouveau entre leurs mains. Beaucoup tomberaient sous la lame des ennemis. Beaucoup seront à jamais hantés par la douleur et les cris, mais personne ne fuirait. Ils allaient devoir changer leur terreur en force, afin d’oublier un instant qu’ils ont été des hommes.

Conquérir la peur.

Ceux à qui ils s’opposaient n’étaient ni des Derakt, ni des trolls ou des golems : ils étaient humains. Et c’est pour cette raison que chaque mercenaire des terres libres avait juré de sacrifier son humanité au profit d’un combat suicidaire, un combat qui allait changer le monde, et transformer le destin de Kristalia. Un combat de justice, de haine, de douleur, mais aussi de vengeance…

- Aldaron, ne vois-tu rien venir ? Demanda Sina à l’elfe sylvain.

- Non, mon amie. Juste les ombres de la mort qui dansent dans la brume, et se moquent de ceux qui bientôt les rejoindront…

- Ne devrions-nous pas attaquer ?

- Cette décision revient au roi Renwick…

La chamane abaissa le regard. Une lueur de fureur et de détermination brillait dans ses yeux. Elle serra plus fort son bâton et continua de fixer l’horizon. Combien devront encore mourir pour cette folie ? Combien devront encore verser leur sang au nom d’une querelle entre le Dieu Créateur et le Dieu Sombre ? Tout ceci était trop injuste. Pourquoi devaient-ils payer pour une faute qu’ils n’avaient pas commise ? Pourquoi avoir crée la Vie si la Mort devait inexorablement la détruire ? Pourquoi ? A quoi rimait la Vie si Namenor lui-même la laissait se dégrader par les horribles créations de Neùri, par la douleur, par la souffrance, par la maladie et la mort ? Y avait-il seulement une once d’espoir pour qu’ils triomphent de l’Empire, pour que les terres chaotiques soient baignées de lumière et de paix ?

- Aldaron, où nous mènera cette guerre ? Questionna Sina, le cœur lourd.

- Je l’ignore. Mais si c’est ce que veulent les dieux, alors nous devons avoir confiance. Si nous triomphons de Théobald De Thrydwulf, alors nous aurons une chance d’abattre l’Empereur et mettre un terme à cette insanité…

Sina hocha la tête en signe de compréhension. La foi, l’espoir, autant de valeurs que les Eldariens avaient fini par lui apprendre. Au-delà de ces terres, l’Empereur menait une véritable chasse aux artéfacts de la mystérieuse Edonis. S’ils ne pouvaient traverser le Nazor, l’Empereur finirait par s’emparer des prophéties, et Kristalia tomberait sous sa domination. Cette guerre devait être achevée au plus vite par une victoire…

- Ils arrivent, annonça alors Aldaron d’un ton ferme.
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Extrait chapitre 11 - "Le Nazor"
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